Museo Musée international du carnaval et du Masque

Petite histoire d’une grande collection

Le bâtiment a été construit en deux temps, en 1738 et 1778, par la congrégation des Augustins, pour y accueillir un collège. Racheté par la Ville de Binche, le bâtiment servit d’institution scolaire jusque 1956. Classé par la Commission royale des Monuments et des Sites en 1965, le Musée international du Carnaval et du Masque y a ouvert ses portes le 13 juin 1975, à l’initiative de Samuel Glotz, historien binchois passionné d’ethnologie et du bourgmestre Charles Deliège qui avait donné son accord pour mettre le bâtiment à disposition dès la fin des années 1950. La particularité de l’institution est d’avoir abordé, dès son ouverture, le carnaval (binchois, mais aussi belge, européen et extra-européen), comme un rituel masqué au même titre que d’autres pratiques masquées du monde, qu’elle soient africaines, asiatiques, océaniennes ou américaines. Comme vous pourrez le découvrir lors de votre visite, le carnaval a en effet un sens sacré et des racines rituelles qui le lient aux mascarades traditionnelles.

Les collections du musée comprennent plus de 12.000 numéros d’inventaire, incluant des masques, des costumes, des marionnettes, des instruments de musique, des objets rituels, provenant du monde entier. La collection ne concerne pas exclusivement le masque-objet : quand on parle de rituel masqué, on touche à des pratiques vivantes, à savoir du patrimoine immatériel, et il est donc indispensable de recontextualiser ce patrimoine. Un fonds documentaire constitué de films, de sons, d’interviews, etc. vient compléter les collections d’ethnologie du musée.

La collecte et la conservation des pièces, de même que leur étude scientifique, leur présentation et leur diffusion auprès du public ont toujours été les objectifs principaux du musée qui, à travers ses activités, participe à mettre en valeur et approfondir les connaissances des rituels masqués et du patrimoine immatériel de l’humanité.